Refinancement - Restructuration - Prêt de trésorerie

Sous ce vocable on évoquera des problèmes divers tels que le refinancement global de l'entreprise, les demandes de crédit, de prêt de trésorerie et d'augmentation des montants de découvert qui, quand ils sont refusés compliquent la trésorerie de l'entreprise. On citera également les interventions d'Etat possible comme le dispositif Codefi et le Ciri qui sont plutôt ciblés sur des entreprises de taille moyenne ou importante et ne concerneront donc pas les TPE.

 

 

Sous estimation des besoins de trésorerie

 

C’est le mal le plus courant, notamment des jeunes entreprises. Il résulte de plusieurs causes dont, pour ne citer que les principales, la faiblesse des fonds propres lors du démarrage de l’entreprise, la difficulté à appréhender la notion de besoin en fond de roulement, la sur-estimation du CA prévisionnel lors de la création, de l’erreur qui consiste parfois à vouloir financer des investissements durables avec la trésorerie disponible et enfin, du manque d’anticipation du montant réel des cotisations sociales que l’entreprise aura à payer.

La solution ? Encore et toujours « anticiper » et se rapprocher de vos partenaires tels que votre expert comptable et votre banque pour demander un prêt de trésorerie ou une augmentation du découvert autorisé. 

Ces dossiers sont à monter à la banque et l'issue est incertaine.  

 

Demande d'augmentation du découvert 

 

 Quelque fois le découvert autorisé est atteint en peu de temps et même dépassé. Il faut demander à sa banque d'en augmenter le montant. C'est un des dossiers les plus difficiles à monter et à obtenir car le rationnel d'acceptation ou de refus sera difficile à anticiper. Avoir deux banques pour sa gestion est une bonne pratique à la création car en choisir une seconde en cours de route est quelque fois un parcours difficile.

S'il est refusé (le dossier) il n'y a pas de recours. 

 

 

Le prêt de trésorerie 

C'est la même procédure à suivre qu'au chapitre précédent avec la même incertitude du résultat. 

 

 

Le refinancement de l'entreprise 

C'est une procédure exceptionnelle et assez complexe à déclencher car il faut décider un financeur à remettre de l'argent (recapitaliser) l'entreprise. Tant dans le cas d'un développement commercial avec un bon justificatif, c'est possible à envisager, tant c'est difficile dans le cas de difficultés. 

Il faut véritablement peser le pour et le contre de cette démarche qui peut mettre la puce à l'oreille d'éventuels concurrents. 

 

 

Le Codefi (COmité Départemental d'Examen des problèmes de FInancement des entreprises)

Le Codefi recherche des solutions financières en faveur des entreprises employant moins de 400 salariés en redressement ou en restructuration. Il propose également la réalisation et le financement d'un audit ou accorde des prêts. Ces aides peuvent aussi servir à financer un plan social. De plus,  il peut être médiateur auprès des partenaires de l'entreprise.   

Le Ciri (Comité Interministériel de Restructuration Industrielle)

  • L'aide du CIRI a pour but d'accompagner les grandes entreprises en difficultés dans la mise en oeuvre d'actions visant à assurer leur pérennité et leur développement.
  • Le CIRI intervient comme coordinateur de l'ensemble des acteurs financiers privés ou publics pouvant agir sur la situation de difficulté de l'entreprise.
  • Le CIRI traite les problèmes financiers et opérationnels de l'entreprise. Son intervention aboutit à la conclusion d'accords entre l'entreprise et ses différents partenaires (actionnaires, créanciers publics ou privés), prévoyant les actions à mener et les efforts de chacun des parties prenantes.
  • L'entreprise qui contacte le CIRI fait l'objet d'une expertise préliminaire de ses difficultés. Cette expertise peut aboutir à 3 situations :
    • le CIRI propose son intervention à l'entreprise,
    • l'entreprise est orientée vers une autre instance de soutien aux entreprises en difficulté plus appropriée (ex : la Médiation du crédit),
    • l'entreprise doit s'engager dans une procédure judiciaire.

Le rachat de bons de commandes

Il est possible, sous certaines conditions à vérifier auprès de ces organismes de financement , de vendre ses bons de commandes quand l'entreprise n'a plus le financement pour faire fabriquer de quoi honorer ces commandes. Quand les banques ne "suivent" plus l'entreprise il faut passer par ces méthodes de financement à court terme et en dernier recours. Un pourcentage variable suivant le montant des bons de commandes est prélevé par ces organismes. 

Redfox est une de ses entreprises. 

Cas particulier d'une demande de crédit refusée (lors d'une création ou extension)

 

Pour les demandes de crédit refusées, et ce depuis janvier 2009, la médiation du crédit a été mise en place et c’est une solution efficace. La prise de contact avec le Médiateur du crédit via « internet » est très simple et rapide. Dans les jours qui suivent, il y a un contact via la Banque de France.

NB : le Médiateur du crédit intervient en priorité sur des problèmes conjoncturels et non structurel, il ne faut cependant pas hésiter à faire appel à cette instance. Pour y accéder via Internet c'est ici.